A’ Dieu soeur Marie Brigitte

Vous avez été nombreux à venir entourer notre chère soeur Marie Brigitte pour la messe de ses funérailles le vendredi 28 mars, signe du rayonnement qu’elle a discrètement mais fortement exercé tout au long de sa vie donnée au Seigneur.

Voici le mot de présentation lu au début de la cérémonie :

Notre soeur Marie-Brigitte est née à Montpellier en 1939. Elle part à 20 ans à Paris à la Sorbonne pour une licence de lettres. Elle fait son mémoire à partir du Traité de l’Amour de Dieu de Saint François de Sales. Elle enseigne quelques années au collège de l’Assomption à Paris. Au cours d’une retraite elle rencontre le Seigneur. Elle écrit : « Le ciel m’est tombé dessus ». Suite à cette rencontre éblouissante elle désire se consacrer au Seigneur mais encore très partagée elle chemine pendant dix ans. L’introduction à la vie dévote de Saint François de Sales va jouer un rôle important : coup de foudre ! Elle devient fille spirituelle de Saint François de Sales. C’est ainsi qu’elle rentre au monastère de Meaux. Elle écrit : « Je deviens visitandine parce que j’aime S.F.S., mais aussi parce que, à la Visitation, on dort huit heures par nuit et on mange de la viande cinq jours sur sept ».
Elle prend l’habit le 1er mai 1970. Sept ans plus tard son monastère ferme Elle part alors au monastère de Paris où elle fait sa profession solennelle le 14 mai 1978. Quelques années plus tard elle arrive au monastère de Tarascon. Elle dit : « Je connais les joies et les peines de toute vie religieuse. Mais ma force est dans le Seigneur : je vis de l’Office, de la parole de Dieu, et plus que tout de l’humanité de Jésus-Christ ».
Elle accepte généreusement le service de la porterie qu’elle ne quittera plus. Elle a été une bonne conseillère ainsi que soeur assistante. Elle avait un coeur qui savait écouter, prier, compatir, près de ceux et celles que le Seigneur mettait sur son chemin. Elle a été un bon ange pour Soeur Marie-Agnès Kammerlocher. Très cultivée, elle s’intéressait à tout, suivait les nouvelles du monde tout en étant très proche de ses soeurs. Elle connaissait toutes nos familles et manifestait son intérêt auprès de chacune de nous. Nous apprécions la finesse de son discernement et sa pointe d’humour.
Ses attentions et son sourire gagnaient le coeur de tous. Malgré ses fragilités physiques elle allait au-delà de ses forces. Ces dernières mois sa santé s’amenuisant et sa vue ayant baissé elle ne pouvait plus poursuivre son service à la porte. Hospitalisée en octobre pour une embolie pulmonaire elle y restera deux mois. Temps d’épreuve pour une âme qui aimait tant vivre de l’Eucharistie et être avec ses soeurs. Quelle joie d’avoir pu reprendre un peu de forces et suivre notre vie monastique ! Elle est la première à profiter de notre nouvelle infirmerie mais le mieux ne va pas durer malgré tous ses efforts. Ses forces l’abandonnent du jour au lendemain et elle doit rester alitée une petite semaine et c’est la Vierge Marie qui est venue chercher sa fille au petit matin de la Solennité de l’Annonciation.

 

 

 

 

 

 

 

A’ Dieu, chère soeur !